Patrimoine architectural
Poussan, village languedocien, est situé sur le tracé de la Via Domitia entre garrigue et étang.
Le territoire poussannais présente une occupation continue depuis l’antiquité, riche de plusieurs villas gallo romaines.
Etymologiquement, Poussan viendrait du nom d’un des propriétaires de domaines romains : Porcius. On trouve pour la première fois dans les textes le terme de Porcianus, en 960.
C’est à partir du X e siècle que nous avons mention de l’existence d’une église Saint Pierre de Poussan et d’une tour, ancêtre du château. Ces deux éléments du pouvoir, attirent alors l’habitat, et le village voit le jour, autour ce binôme. L’église et le château, éléments fondateurs du village, forment le noyau central du premier habitat et s’entoure d’une première enceinte.
Avec la croissance démographique, au XIV e siècle, une seconde enceinte est construite afin d’englober les nouveaux quartiers. Au Moyen Age, Poussan connaît la prospérité malgré les épidémies, les guerres et les crises économiques que connaît le Languedoc.
L’époque contemporaine voit l’agglomération sortir de ses murs et les habitations s’installer le long des voies d’accès plus larges autour des remparts. Aujourd’hui, Poussan compte plus de 6 200 habitants.
Les Remparts (1340)
Le dernier mur à bossage visible du rempart se trouve derrière l’église sur 160 mètres et date d’environ 1340. Partout ailleurs, les remparts sont masqués par les habitations du XlX e.
Le Portalet (XIVe siècle)
Cette porte, qui remplace une ancienne porte probablement romane a été reconstruite en 1652 sur décision seigneuriale. Cet édifice de style néoclassique rappelle les bâtiments administratifs du XVII et XVIIIème siècle notamment avec son fronton triangulaire.
Porte Notre Dame (XIVe siècle)
Cette porte date probablement du XIVème siècle, en revanche la porte en plein cintre et la bretèche semble plus récentes (XVI ou XVII siècle).
Porte de la Ferrage (XIVe siècle)
Date de la même époque que les deux précédentes portes, mais a subi de nombreux remaniements et il est difficile aujourd’hui d’en deviner l’aspect primitif.
Maison Languedocienne rue Sadi Carnot (XVI – XVIIe siècle)
Maisons renaissance, avec, au rez-de-chaussée, une pièce voûtée à usage artisanal ou agricole, à côté une porte s’ouvre sur un escalier droit menant aux habitations. Au 1er étage, on trouve les pièces de vie avec des fenêtres à meneau. Au 2ème étage, sous les combles, se trouve le grenier. Autre caractéristique de ces maisons, ce sont les éviers en saillie avec les traces des évacuations d’écoulement.
Rue Gambetta (du XVI au XIXe siècle)
Jusqu’au XIXème siècle, c’était la rue marchande du village. On y trouvait des échoppes et les marchandises étaient exposées sur les rebords des fenêtres (c’est pourquoi elles sont basses).
Statue de Marianne (XIXème siècle)
Statue en fonte érigée boulevard du riverain, en 1889 pour célébrer le centenaire de la révolution française, fondeur L. Gasne.
Le Portalet (vue extérieure-circulade)
Le Portalet (vue intérieure-circulade)
Place de l’Eglise
Porte de la Ferrage
Rue Danton
Le cadran solaire de Poussan est un cadran dit analemmatique ou cadran azimut. Par définition, on appelle un cadran analemmatique, tout cadran plan sur lequel l’heure se lit à l’intersection d’une ellipse graduée et de l’ombre d’un style vertical qui peut être une personne. Il a été commandé par la municipalité après avoir pris connaissance et approuvé le projet que leur avait présenté Roger Tognetti, gnomoniste poussannais.
Ce cadran a d’abord été créé chez le tailleur de pierre, Vincent Gascon, dans ses ateliers de Poussan. Il a été découpé et ajusté par des artisans compagnons puis testé et remonté sur un socle béton qui lui assure une parfaite horizontalité. La table est constituée de sidolite bleue, pierre semi-précieuse de Bolivie. La partie centrale est en ardoise des Pyrénées et le contour de l’ellipse en marbre Carrare. Les heures sont marquées sur de la pierre jaune de Jérusalem. Toutes les inscriptions sont incrustées, remplies de résine et surfacées, donc ineffaçables. Les dimensions de l’ensemble, hors tout, sont de 6mx4,60m.
Un style constitué d’un trépied est à la disposition du public dans le hall de la mairie. Le tableau, dressé devant le cadran, mentionne toutes les corrections qu’il faut apporter pour convertir l’heure solaire en heure de nos montres. Le cadran a été testé le samedi 2 juin 2012, en présence du nombreuse assistance. En tenant compte des corrections du tableau, la précision, des lectures et de l’ordre de la minute, ce qui est exceptionnel. C’est, à non pas douter, l’un des plus beaux, et des plus précis de France, dans sa catégorie.
La table du cadran
Elle comporte une série de chiffres pour la lecture des heures, des demi-heure ainsi que des quarts d’heure qui sont représentés sur l’ellipse. Pour les minutes, il suffit d’extrapoler.
A noter que le diamètre des marques indiquant le demi-heures et les quarts d’heure a été calculé afin que l’ombre du style recouvre avec exactitude pendant la lecture. On peut obtenir une plus grande précision horaire lors
des mesures du temps.
La pierre centrale, cerveau du cadran, comporte plusieurs indications.
Les mois de l’année : Disposés dans un ordre précis, les mois indiquent l’emplacement où il faut positionner, soit le style, pour une plus grande précision de lecture, soit la personne qui désire connaître leur sens l’aide du style.
Sur cette coupe figure :
- les solstice hiver été
- les équinoxe printemps/automne correspondant à la déclinaison 0°
- les valeurs en minutes de l’équation du temps à ajouter ( côté +) ou à retrancher (côté-)
Pour Poussan, la hauteur de l’équateur se trouve à 90°- 43°30, soit 46°30. (La hauteur de l’équateur est à la hauteur du soleil au-dessus de l’horizon.)
Cette pierre, très élaborée, est une véritable mine de renseignements solaires.
Dernière utilité du cadran, la nuit, placé sur l’axe Nord/Sud, face au Nord, en levant la tête, on peut apercevoir l’étoile polaire « Polaris ».
Lecture de l’heure avec utilisation du tableau de correction
- Un au centre du cadran, face au nord, se positionner à la verticale sur l’axe Nord/Sud, représentant la projection du méridien de Poussan, en face de la date du jour du mois, indiquée sur la courbe. (On appelle méridien un
grand cercle imaginaire, passant par les pôles, céleste et croissant perpendiculaire l’équateur. À midi solaire, le soleil est dans le plan méridien.).
- De lire leur indiqué par la projection de votre ombre.
- Se reporter au tableau et ajouter la correction indiquée
Exemple 1 : Le 15 novembre, la projection de votre ombre indique 13 h. Le tableau indique une correction de 30 mn. Il est donc 13 h +30 mn = 13h30.
Exemple 2 : Le 14 juillet, la projection de l’ombre indique 13h30 le tableau indique une correction de 51 mn. Etant en heure d’été, il faut ajouter 1h, il est donc 13h30 + 51 mn +1h=15h21mn
Les corrections apportées à la lecture de l’heure sur le cadran de Poussan
Le cadran solaire ne donne pas un temps, mais mesure l’angle que fait le plan horaire dans lequel se trouve le soleil avec le Méridien du lieu. C’est donc cet angle horaire que l’on énonce en temps. Mais ce temps solaire lu au cadran nécessite d’ajouter trois corrections pour être converti en temps légal des montres : l’équation du temps, la constante du cadran déterminé par sa position en longitude et l’heure d’été éventuelle.
- L’équation du temps à un instant donné, correspond à la différence entre le temps solaire moyen et le temps solaire vrai. Cette différence varie de + 14 mn 15s, le 11 février, à -16 mn 25 s vers le 3 novembre.
Elle est due à plusieurs paramètres des mouvements apparents du soleil dans le ciel.
La courbe en huit, au centre du cadran, indique avec précision, pour le jour considéré, la valeur de cette différence qu’il faut ajouter ou retrancher selon le signe + ou -.
- La constante du cadran et la différence de longitude entre le méridien de référence et celui du lieu où se trouve le cadran, soit pour Poussan :
Méridien de référence : 15°
Méridien de Poussan : 3°45
Différence : 11°15, soit en temps + 45 minutes
- L’heure d’été : + 1h en période conventionnelle.
1 ère Mairie
Maison consulaire aménagée en 1496 lors de la reconstruction de l’Église Saint Pierre, ce bâtiment est attenant à l’Église actuelle. Il est à droite de l’église sur la place du même nom, on remarque l’escalier pour y monter. L’habitation est privée.
2 ème Mairie
Sa construction au-dessus de la porte de la Ferrage est décidée en 1704 et inaugurée en 1713. La monumentale porte d’entrée sur l’actuelle place de l’hôtel de Ville est de style Louis XIV Située boulevard René Tulet, l’entrée se situait de l’autre côté du porche. L’habitation est privée.
3 ème Mairie
La troisième se situe sur le boulevard du riverain devenue maintenant les locaux de la police municipale. Les travaux d’aménagement de l’immeuble Caussel abritant l’hôtel café restaurant du commerce débutent en 1934 et l’inauguration en 1936.
4 ème Mairie
1992 La Mairie déménagera pour son emplacement actuel. Celle que vous connaissez avec son grand parvis et son bel environnement paysagé et ses parkings.
Il faut dire que le nombre d’habitants à évoluer depuis 1793 :
- 1793 : 1 319 habitants
- 1891 : 2 055 habitants
- 1990 : 3 505 habitants
- 1999 : 4 044 habitants
- 2012 : 5 811 habitants
- 2021 : 6 283 habitants
En 1905, Poussan comptait 2 226 habitants. En raison de l’absence d’abri à mettre à la disposition des marchands locaux ou de passage, le conseil municipal décida la construction d’un marché couvert. La ville procéda alors à l’acquisition d’une dizaine de maisons qui disparurent pour céder la place à ce bel édifice. Le projet de réalisation fut confié à Louis Isidore Jarre, architecte au talent reconnu dans le Languedoc. Il dessina un édifice moderne s’inspirant des Halles de Sète construites en 1889, dans le style du pavillon Baltard. Achevé en 1907, l’édifice se présente sous forme d’un rectangle de dix mètres en façade sur vingt mètres de profondeur. La charpente en poutrelles de fer repose sur des piliers en fonte et supporte une couverture en zinc. Les parois ajourées reposent, elles, sur un socle de pierres de taille, de pierres froides et de briques. Durant les décennies qui suivirent, les halles furent largement investies par les Poussannais : marchés, bals, foires, réunions publiques, spectacles… devenant le monument central et emblématique de Poussan. Les halles ayant subi les affres du temps et n’étant plus guère utilisées, le conseil municipal décida de les rénover en 2022. Elles ont réouvert leurs portes en 2024 pour accueillir toutes sortes de manifestations.
Après la découverte du feu, l’homme a utilisé pour s’éclairer les flammes dues à la combustion de produits de toutes sortes : on s’éclairait à la bougie, à la flamme de la graisse animale, au gaz de houille avec les becs à gaz, à l’huile dans les lampes à carbure. Mais cette lumière était de mauvaise qualité, ce qui a poussé à rechercher d’autres méthodes. Le gaz acétylène a été découvert en 1836 par Sir Edmund Davy, un chimiste anglais. Cependant, c’est seulement quelques décennies plus tard que ses principales propriétés intéressantes pour l’industrie seront isolées. Le chimiste français Henri Moissan (prix Nobel de chimie 1906) réussit en effet à extraire l’acétylène des carbures de calcium solubles dans l’eau. En 1892, il conçoit la lampe à acétylène, appelée aussi lampe à carbure. Le pouvoir d’éclairage de l’acétylène est 15 fois supérieur à celui du gaz de houille. Dès 1900, des générateurs d’acétylène sont réalisés pour l’éclairage public. Ce gaz est également utilisé dans les lampes des mineurs et spéléologues, pour éclairer les voitures et les trains, et en éclairage domestique. En 1910, un millier de villes avaient adopté l’acétylène pour l’éclairage public. Ce système d’éclairage dura jusqu’en 1920, puis sera remplacé progressivement par l’électricité beaucoup moins chère. À Poussan, l’usine à acétylène produisait ce gaz permettant ainsi au village d’être éclairé. Les générateurs se situaient au niveau de l’ancienne fontaine (1870) et de la statue de Marianne.
L’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu, en Haute-Loire, possédait, avec une partie de la seigneurie de Poussan, l’immeuble qui sert de maison presbytérale. Le prieuré est mentionné dès 1333 comme étant uni à la mense conventuelle de la Chaise-Dieu. En 1343, l’abbé de la Chaise-Dieu acquiert une maison joignant les fortifications du château de Poussan, près du cloître de l’église Saint-Pierre. Cet acte est le premier qui mentionne la maison qui sera désormais désignée comme la « maison prieurale ». à partir du XVI e siècle, la maison est mentionnée dans les baux à ferme des dîmes de Poussan. Le compoix du XVII e siècle distingue deux immeubles, la maison presbytérale et la maison prieurale. L’ancienne maison prieurale devint presbytérale en 1775. L’édifice gothique possède de grandes salles voûtées sur croisées d’ogives qui dateraient de l’époque de l’achat de la maison par les Bénédictins de la Chaise-Dieu. Trois fenêtres gothiques ajourent la façade ouest au premier étage. Ce sont des fenêtres à deux formes trilobées, surmontées par un quadrilobe et abritées sous un encadrement extérieur saillant, en arc brisé. Au sud, une grande fenêtre gothique présente une baie rectangulaire surmontée d’un arc de décharge brisé. Les formes trilobées y sont figurées par de fausses arcatures, sculptées dans le haut du linteau. Elles sont surmontées d’une rosace à six lobes, le tout amorti en arc brisé.
Plusieurs édifices successifs avec le vocable Saint-Pierre ont sans doute été installés à cet emplacement depuis 960. L’église qui domine aujourd’hui le village a été construite à partir de 1844. Elle a été reconstruite sur l’ancien cimetière et sur les fondations agrandies d’une ancienne église gothique qui avait été consacrée en 1496. La première église mentionnée en 960 était certainement romane, et on peut deviner le « fantôme » de cette dernière dans la maison à droite de la première mairie. De la précédente église gothique du XV e siècle, il ne reste que très peu d’éléments dont le clocher qui a été dénaturé par d’innombrables réparations et qui ne garde d’origine que sa base. Quatre cloches en bronze y sont installées : trois battantes ou demi-battantes et une fixe. Cette dernière est la plus ancienne (1550). Deux datent de 1859 et la plus récente a été fondue en 1934. Elles portent des inscriptions précisant les lieux et dates de fabrication, ainsi que les noms de la fonderie, du maire et du prêtre de l’époque. Deux d’entre elles ont un parrain et une marraine, elles portent des prénoms féminins : Marie (1859) et sa petite sœur, Bernadette (1934).
Née le 1 er novembre 1590, contre l’expression de la contre-réforme, la confrérie des Pénitents blancs de Poussan s’est dotée d’un lieu de culte en 1656 (d’après une plaque commémorative de 1844 retrouvée dans la nef), avec l’assentiment de l’évêque de Montpellier. Ces laïcs s’imposent un mode de vie pieux et vertueux. La confrérie des Pénitents blancs a joué un rôle majeur dans la vie sociale poussannaise durant l’Ancien Régime jusqu’aux années 1880, offrant assistance et secours entre ses membres. Au fil du temps, plus de 300 Poussannais furent membres de cette confrérie.
La façade de la chapelle est de style classique, assez sobre avec des ouvertures hautes. L’encadrement de la porte, qui n’est pas monumentale, est travaillé. Il est orné de pierres taillées en pointe de diamant et surmonté d’une niche sculptée d’une coquille qui accueillait à l’époque une statue de la vierge. La nef unique est terminée par un chevet quadrangulaire couvert d’une voûte d’arêtes. Une tribune, disposition typique des chapelles des Pénitents du Pays de Thau, était placée à la partie avant de la nef. Des mobiliers religieux d’un grand intérêt ont été sauvés, dont un brancard funéraire et deux tableaux qui ornent l’église Saint-Pierre de Poussan. Désaffectée depuis 1917, la chapelle est appelée à devenir un lieu culturel de Poussan. En 2020, un bail emphytéotique de 66 ans a été signé entre la municipalité et l’association Saint Vincent propriétaire des lieux.
Située à proximité du péage d’autoroute, elle est aujourd’hui en ruine. Elle aurait accueilli en 909 un concile des évêques. En 1090, elle est cédée aux bénédictins de la Chaise Dieu. Les huguenots l’incendièrent et la pillèrent en 1560, elle est signalée en partie ruinée en 1672. Certains éléments ont été réutilisés dans des constructions plus récentes.
Le « Château Malbois », appelé aussi « Maison Vinas » est une propriété privée. Sa construction a été réalisée en plusieurs étapes : 4 e quart XIV e siècle, XV e siècle, XVI e siècle, XVII e siècle. Les éléments conservés de la première phase sont : la porte en tiers point et la tourelle polygonale (abritant un escalier) immédiatement à droite à l’angle du bâtiment. La porte est ornée de moulures et de croisillons, avec pierre de blason, surmontée d’une bretèche sur arc mouluré en plein cintre portée par des culots figurés (têtes couronnées). Le bandeau de la tourelle montre encore son profil gothique. Par contre, l’archivolte en arc brisé de la porte a été chargé par un décor en pointes de diamant. Les travaux de confort et de raffinement des espaces intérieurs interviennent au cours du XV e siècle en style gothique flamboyant : galeries de communications entre les espaces, décors moulurés, plafonds en bois à caissons peints, fenêtres à meneaux, cheminée monumentale… Aux XVI e et XVIl e siècles les aménagements font apparaître une spécialisation des espaces : en rez-de-chaussée, pièces de service, les salles sont transformées en cave ou en magasins et à l’étage, partie noble, on y trouve appartements et salle d’apparat. à la fin du XVII e siècle, l’installation de pilastres et d’entablements corinthiens autour des baies transforme la façade en un ensemble exceptionnel pour la région. La salle Vinas : elle appartient à la phase de construction du XV e siècle. Probablement s’agit-il de la salle d’honneur. Elle présente un plafond en bois à caissons peints remarquablement bien conservés, proche du style que l’on peut observer à la maison de Jacques Cœur à Montpellier (Musée Languedocien).
Le château, qui est une propriété privée, tient son nom de la famille Montlaur qui prend possession de la seigneurie en 1210. C’est l’élément fondateur du village avec l’église St Pierre. Le château présente un plan en U avec une cour centrale dans laquelle se trouvait probablement un puits. De nombreux remaniements ont altéré le corps des bâtiments. Aujourd’hui, on trouve dans l’aile droite une salle voûtée que les sœurs St Charles ont réaménagée en chapelle au XIX e siècle. Des fresques datant du XVI e siècle y ont été découvertes. Les tourelles d’angle ou poivrières semblent dater du XVII e siècle. À l’origine, le château en possédait une dans chaque angle, les deux encore conservées présentent un travail de sculpture élaboré.
Sa construction au sud du village commença en 1680, comme résidence temporaire de Jacques de Tournesy, conseiller à la cour des Aydes de Montpellier. La façade présente un corps central encadré par deux massifs plus haut évoquant des tours.
Cette chapelle est dédiée à Saint Roch (1349-1379), saint patron de la ville de Montpellier. Elle fut bâtie dans les années 1890. Elle servit d’établissement religieux, d’hôpital militaire durant la première guerre mondiale (1914-1918) et d’abri pour des réfugiés lors de la deuxième guerre mondiale (1939-1945). Au XX e siècle, le bâtiment accueillit un cinéma puis des logements sociaux. La chapelle fut totalement abandonnée après les années 2000.
Le Jardin des Frères, (Jardin de la Grotte) et la Chapelle Saint Roch, propriétés de l’association Saint Vincent, ont été acquis par la municipalité en 2020. En se rendant propriétaire de ces lieux étroitement liés à l’histoire de Poussan, la municipalité a souhaité que ce jardin reste un espace vert ouvert aux Poussannais. La chapelle, après les travaux nécessaires à sa restauration, devient un haut lieu de l’animation de la vie culturelle, économique et sociale.
Ce bâtiment fut acheté par la ville en 1933. Il faisait partie d’une propriété viticole créée par Félix Jalabert qui entre en possession des lieux en 1876. Au départ, les terrains achetés par son père comprenaient alors une maison et une fabrique, probablement construites dans la seconde partie du XVIII e siècle, associées à une vaste parcelle cultivée. Félix Jalabert y ajouta une cave à vin, des magasins, une écurie, un hangar et toutes les dépendances d’une grande propriété. La parcelle, de forme allongée s’étirait du Boulevard du Riverain jusqu’au chemin de Balaruc et était bordée, sur son plus long côté, par le ruisseau de la Lauze. Malgré les transformations, on reconnaît aujourd’hui encore les principaux bâtiments de cette exploitation modèle : l’habitation divisée en logements ; le grand magasin, la sellerie et les écuries devenus l’Espace Jean Théron ; le chai (ramonetage, petit caveau et cave à vin) transformé en salle des fêtes. Les platanes de l’esplanade grandissent là où se trouvait la vigne et le muret marque l’ancien mur de clôture. On y devine encore les bases de la grande grille qui ornait le domaine de Félix Jalabert.
Détail du plan cadastral « Napoléonien » (1813). Le domaine de Félix Jalabert occupe la rive gauche de la Lauze sur les parcelles 80 et 87 (archives principales de Poussan, photo : M. Lugrand
1 : Entrée et porche – 2 : Escalier – 3 : Habitation du propriétaire – 4 : Petit cour – 5 : Ramonetage – 6 : Petit caveau – 7 : Cave à vin – 8 : Cour – 9 : Grand magasin – 10 : Sellerie – 11 : Ecurie – 12 : Petit magasin – 13 : Hangar – 14 : Clapier / Vollière – 15 : Portail principal – 16 : Vigne
Pour en savoir plus
Les petites histoires poussannaises
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